Evan Peters - Collider

Ceci est la traduction de l'interview donnée par Evan Peters à Christina Radish du site Collider, le 28 novembre 2012.

Il y parle de la seconde saison d'American Horror Story : Asylum, de  son personnage cette saison et de ce que c'est de travailler avec Jessica Lange et James Cromwell.

> Lire l' interview originale en anglais

 

 

Situé en 1964, la série dramatique de la FX, American Horror Story : Asylum, emmène les téléspectateurs à Briarcliff, un refuge pour les criminels mentaux, dirigé d’une poigne de fer par Sister Jude (Jessica Lange), une sœur au passé tourmenté. Au sein de cet établissement sous verrou, le danger se cache derrière chaque tournant, que ce soit un docteur qui adore torturer, des créatures mangeuses de chaire dans la forêt, des expériences alien ou le tueur en série Bloody Face, et personne n’est à l’abri.

Lors d’une récente interview téléphonique exclusif avec Collider, l’acteur Evan Peters, qui joue Kit, accusé d’être un tueur en série, nous a parlé du moment où il a appris le format de cette série très spéciale, comment obtenir les quatre premiers scripts avant que le tournage ne commence l’a vraiment aidé à définir son personnage, les plus gros challenges de cette saison, travailler avec ses co-stars Jessica Lange et James Cromwell, ce qui l’attire dans un rôle, et son désir de faire un peu de comédie.

 

Collider : Quand tu as signé pour faire cette série, lors de la saison 1, quand as-tu appris que tu retournerais pour une autre saison, pour jouer un tout autre personnage ?

Evan Peters : Hé bien, Ryan Murphy m’a appelé vers Noël. J’étais de retour chez moi, à St. Louis et il m’a appelé et m’a dit, « Veux-tu revenir pour la prochaine saison ? », et je me suis exclamé « Oui ! ». Il a dit, « Okay, cool. Tu joueras un personnage totalement différent. » Et moi, « Génial ! » Il m’a dit, « Cette fois-ci, ce sera le héro. Tu ne seras pas le méchant. » J’ai répondu, « Fantastique ! Compte sur moi ! » C’est à peu près tout ce que je savais jusqu’à ce qu’ils nous envoient les quatre premiers scripts. Ensuite, j’en ai appris plus sur Kit et son passé et ce qu’il traversait. »

 

Est-ce que cela t’a aidé d’avoir les quatre premiers scripts en avance, pour que tu puisses avoir une idée de la direction des choses ?

Peters : Oui, cela m’a aidé. Maintenant, on a les scripts un jour ou deux avant le début du tournage, ce qui nous oblige à nous écouter nos instincts et ne pas trop analyser, ce qui est aussi bien. Avoir les quatre premiers était bien, pour faire tout le travail de préparation, mais en les tournant, je me suis rendu compte que je préfère ne pas savoir ce qui va arriver. Il y a quelque chose de génial dans le fait de savoir, qu’à chaque épisode, tout ce que ton personnage représentait selon toi peut être complètement remis en question. Il y a quelque chose d’excitant là-dedans. J’aimais beaucoup cela dans la première mini-série, aussi. Etre capable de recréer cela pour cette mini-série est géniale. Il y a une certaine impression qui accompagne Halloween et être effrayé, et il y a aussi de l’adrénaline qui en découle et ne pas savoir ce qui va arriver à son personnage, et c’est cool.

 

Il se passe tellement de choses à chaque épisode avec cette série. Qu’est-ce qui t’a posé le plus gros challenge ?

C’est la torture qui m’a posé le plus gros challenge, juste parce qu’être restreint à quelque chose me fait flipper. S’il y a un tremblement de terre ou une chute d’astéroïde, comment vais-je sortir de là ? Ca m’effraie vraiment. Mais, c’était vraiment génial à faire. Je pense que le plus effrayant pour moi serait d’être obligé de faire à nouveau face aux aliens. Ca serait la peur ultime. Les scénaristes, les producteurs, les réalisateurs et les acteurs ont apporté tellement de questions  sociales dans la série cette saison. Il y a la religion contre la science, et tous les trucs auxquels les gens s’identifient, par lesquels ils sont confus, sont frustrés et qui les mettent en colère. Quand vous vous identifiez plus au personnages principaux, les choses commencent à avoir plus d’effet sur vous , en tant que spectateur. Ca a été très bien fait par Ryan Murphy et Brad Falchuk. Ils ont fait un tel boulot là-dessus.

 

C’était vraiment fun de travailler avec des acteurs comme Jessica Lange et James Cromwell ?

C’était vraiment génial ! On apprend beaucoup avec eux, surtout Jessica et James. Ils sont vraiment expérimentés et si sûr d’eux. Ils sont impliqués dans leur technique et le résultat est là. Il y a un super échange, de chaque côté, entre les acteurs. On apprend jusqu’o la subtilité peut aller. Jessica est vraiment à fond. Si elle vous tape la poitrine du doigt, vous pouvez être certain qu’il y aura un bleu au même endroit le lendemain. Généralement, elle s’excuse juste après, « Oh, je suis désolée », mais elle n’essaie pas de vous blesser. C’est juste qu’elle se bat vraiment pour ce que veut son personnage.  C’est ce  vers quoi vous tendez, en tant qu’acteur. Vous voulez ce que votre personnage veut, et elle est comme cela. Elle est troublée émotionnellement quand elle ne comprend pas ou qu’elle se sent menacée. C’est génial de la voir travailler. Et James est si appliqué, en terme de continuité, de justesse et de penser les choses, mais de façon excessive ou au point de paraître fou. Il semble juste être très à l’aise dans ce qu’il fait.

 

Que peux-tu nous dire de ce qui est à venir pour Kit ?

Je ne sais pas. Tout ce que je peux vous dire, c’est que Kit va commencer à remettre sa santé mentale en question. Si les aliens sont réels va devenir un questionnement sérieux. Il commence à se demander s’il a vraiment fait ce dont on l’accuse. Mais surtout, il essaie de s’échapper. Il sait, au fond de lui, qu’il ne l’a pas fait, donc il essaie de s’enfuir et de retrouver Alma. C’est ce qu’il essaie de faire depuis qu’il a été arrêté.

 

Comment c’est de tourner les grosses scènes de groupe dans la salle commune de l’asile ? Sont-elles aussi chaotiques qu’elles en ont l’air, où sont-elles plus chorégraphiées ?

Mes compliments au chargés du casting, parce qu’ils ont choisi des extras qui, heureusement pour la série, semblent complètement dérangés, et ils leur donnent des poupées, les débraillent et les décoiffent. Donc vous entrez dans la pièce et vous vous dîtes « Oh mon Dieu, on y est vraiment, c’est fou ! » Il faut essayer de garder sa santé mentale au sein d’un asile de fou. En même temps, c’est une série TV, donc ils font en sorte que tout soit sous contrôle, au moins pour ce qu’ils peuvent contrôler.

 

Etait-ce difficile d’établir le mariage entre Kit et Alma (Britne Oldford), en quelques scènes rapides avant d’être séparées ?

Oui, je le pense. JE pense que c’était important qu’on croit vraiment qu’ils sont amoureux et supposés être ensemble, et que les forces du monde conspirent contre eux. Je pense que ces fonctionnent bien. J’espère que vous êtes pour Kit et Alma, lui voulant être de nouveau avec elle, et la tragédie de tout cela. Espérons qu’on les verra réunis un jour. Je pense que l’audience est derrière Kit et le croît innocent, et c’est important pour la série.

 

Y a-t-il quelqu’un avec qui tu n’avais pas eu la chance de beaucoup tourner dans la première saison, et avec qui tu étais impatient de partager des scènes cette fois-ci ?

J’adore travailler avec Lily [Rabe]. Je la trouve fantastique. Je n’ai vraiment pas beaucoup travaillé avec Sarah [Paulson] dans la première saison. C’est génial de travailler avec elle. Je l’adore ! Tous les autres, j’ai pu travailler avec eux. Je n’ai pas eu la chance de beaucoup travailler avec Connie [Britton], mais elle ne fait pas partie de cette saison.

 

Evidemment, vu comment la série est faite, peu importe ce qui arrivera à ton personnage cette saison, tu pourrais revenir avec un personnage complètement différent la saison prochaine. Cela t’intéresserait de revenir ?

Oui, mais cela dépend vraiment de la nature du personnage. Il faudrait qu’il soit très différent des deux derniers afin de garder le même type de format pour la série.

 

Tu as joué un certain nombre de personnages très complexes et multidimensionnels au cours de ta carrière. Y a-t-il quelque chose que tu recherche dans un projet, ou est-ce uniquement à l’instinct ?

C’est vraiment à l’instinct. C’est aussi de la survie, en même temps. Si vous obtenez une audition et que vous n’avez pas de travail au même moment, vous vous dîtes juste « Il faut que je fasse ça ». Avec American Horror Story, j’étais chanceux que ce soit Ryan Murphy derrière le projet et qu’il ait aimé mon audition. Je n’ai pas feint tout ce la. J’ai juste essayé de faire de mon mieux à l’audition et espéré, et cela a fini par payer.

 

Rêves-tu d’un rôle particulier que tu adorerais jouer si tu en avais l’opportunité ?

J’adorerai faire de la comédie. Beaucoup de gens ignorent que je fais vraiment bien l’idiot. Je ne prends rien au sérieux. Il me faut beaucoup pour prendre quelque chose au sérieux. Cette série est épuisante, sur ce plan-là. Je suis plus quelqu’un de drôle, qui aime faire l’idiot. J’adorerais faire de la comédie. Je pense être drôle et que la comédie est mon point fort, du moins dans la vraie vie. Il faut encore que je fasse mes preuves à l’écran, mais j’aimerai beaucoup en avoir l’opportunité. JE pense que c’est plus difficile de passer de la comédie au drame, que du drame à la comédie. A vous voir sérieux tout le temps, ils ont envie de vous voir faire le pitre, être drôle. Mais, à vous voir dans une comédie tout le temps, c’est difficile de voir cette personne être sérieux, pour une certaine raison.

 

Traduction Elixir88 pour American Horror Story-Hypnoweb